Décryptons la composition de nos cosmétiques !
On a tous conscience que ce qu’on ingère à une incidence sur notre santé. Mais qu’en est-il de ce qu’on applique sur notre peau ?
Représentant 16% de notre poids total, la peau est l’organe le plus grand du corps humain. L’absorption cutanée est un phénomène passif qui peut être défini comme le passage d’une molécule de la surface de la peau à son éventuel passage dans le sang.
Notre peau n’étant donc pas imperméable, regardons de plus près une liste non exhaustive de substances nocives à éviter :
- PEG et PPG
Élaborés à base de polyethylèneglycol (PEG) et de polypropylèneglycol (PPG), ils sont utilisés comme émulsifiants et en base de gel.
Auparavant, les PEG et leurs dérivés étaient obtenus lors d’une réaction d’éthoxylation réalisée à partir d’oxyde d’éthylène, un gaz hautement toxique. Même si aujourd’hui, cette réaction utilise des procédés de purification modernes, elle reste un procédé chimique « dur » qui exige des conditions de sécurité maximale et qui est source de résidus très polluants. De plus, les PEG fonctionnent comme « multiplicateur de pénétration », augmentant la perméabilité de la peau et permettant une plus grande absorption du produit, y compris des ingrédients potentiellement nocifs. Appliqués sur une peau irritée, ils peuvent provoquer une irritation ou une sensibilisation cutanée.
On en trouve dans les savons liquides, crèmes hydratantes, shampoings, gels hydroalcooliques, lubrifiants intimes…
- EDTA (acide éthylène-diamino-tétra-acétique)
Principalement utilisé dans les savons pour son action chélatrice, cet acide se fixe à des métaux lourds (mercure, cuivre, fer et chrome) pour former des composés stables difficilement biodégradables et donc toxiques pour l’environnement. Rejetés dans les rivières, ils viennent perturber l’écosystème… Présent dans les savons et gels douche, il est interdit dans les produits bio.
- Parabènes
Connus pour leurs propriétés anti-bactériennes et anti-fongiques, les parabènes sont des conservateurs très efficaces contre le développement de micro-organismes. Ils sont fortement soupçonnés d’être cancérigènes, perturbateurs endocriniens, d’avoir un pouvoir allergisant et pourraient même provoquer des allergies de contact.
Interdits dans les produits sans rinçage destinés aux enfants de moins de 3 ans, ils restent néanmoins présents dans certains produits cosmétiques (gels douche, shampoings, crèmes pour le visage et pour le corps, déodorants) sous les dénominations: méthylparaben, éthylparaben, propylparaben, butylparaben, isopropylparaben et isobutylparaben.
- Phénoxyéthanol
Utilisé comme conservateur, on le retrouve dans les crèmes cosmétiques, les shampoings, les laits corporels, et également dans les lingettes pour bébé… Reconnu comme perturbateur endocrinien, il peut être également cancérigène.
- Paraffinum liquidum, paraffinum petrolatum, mineral oil
Obtenues à partir d’un procédé de raffinage du pétrole, ou bien extraites de la lignite, des schistes ou de la tourbe, ces huiles minérales présentent des substances cancérigènes. Malheureusement très fréquentes en cosmétique (crèmes hydratantes, baumes et sticks lèvres, shampooings et soins capillaires, gels douche, laits corporels comme Dexeril, rouges à lèvres, ombres à paupière, fonds de teint…), elles sont utilisées pour leurs rôles barrière (protection de l’épiderme contre les agressions extérieures), et hydratant (humidité retenue en surface).
- Sodium Lauryl Sulfate, Sodium Laureth Sulfate, Ammonium Laureth Sulfate
Possédant une puissante action détergente, ces molécules tensio-actives ont pour effet de former de la mousse ou des émulsions. Présentes dans les gels douche, shampoings, gels nettoyants, savons, dentifrices, mousses à raser, etc., elles ont de nombreux défauts:
– irritantes pour la peau, le cuir chevelu et les yeux,
– asséchantes pour la peau, elles peuvent provoquer des rougeurs et des démangeaisons,
– agressives pour les muqueuses,
– potentiellement allergènes.
Leur utilisation fréquente participe à éliminer la protection naturelle de la peau (rougeurs) et du cuir chevelu (pellicules).
Sauvons notre peau !
De nombreuses informations ont été tirées de l’ouvrage La vérité sur les cosmétiques naturelles de Rita STIENS.